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CRFPA : 5 conseils pour le réussir

L'examen du CRFPA est redouté des étudiants mais leur ouvre les portes aux écoles permettant de devenir avocat. Conseils.
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Table des matières

L’examen du CRFPA est l’examen qui permet d’intégrer un centre régional de formation professionnelle d’avocats. Autrement dit, c’est l’examen que chaque étudiant en droit doit passer s’il souhaite devenir avocat.

L’examen du CRFPA a lieu une fois par an et est organisé par les Instituts d’études judiciaires (IEJ) généralement rattachés à une université. Le diplôme minimum pour se présenter est le Master 1 de droit. Toutes les informations pour s’inscrire sont disponibles sur le site du Conseil national des barreaux.

L’examen est particulièrement redouté par les étudiants, si bien que certains soutiennent qu’il s’agit en réalité d’un concours déguisé.

Il faut donc bien s’y préparer, raison pour laquelle nous avons décidé de donner nos 5 meilleurs conseils à ce sujet.

S’entraîner régulièrement tout au long de l’année

Selon les années, l’examen du CRFPA a lieu fin août ou début septembre.

Il faut donc, tout au long de l’année universitaire, réviser et s’entraîner en conditions réelles.

Concrètement, il faut :

  • Ficher régulièrement les matières à connaissance qui sont à l’examen du CRFPA, à savoir le droit des obligations, l’épreuve de spécialité (droit civil, droit des affaires, droit administratif, droit fiscal, droit international…) et l’épreuve de procédure (procédure civile ou contentieux administratif).
    Par ailleurs, il ne faut surtout pas hésiter à concentrer son effort de révision sur les notions qui reviennent le plus souvent au concours. Par exemple, en droit des obligations, la probabilité est très élevée de tomber sur la formation du contrat ou sur l’engagement de la responsabilité pour faute sur le fondement de l’article 1240 du Code civil.
  • Travailler en conditions réelles en faisant régulièrement des sujets blancs dans les temps officiels (5 heures pour la note de synthèse, 3 heures pour l’épreuve de droit des obligations, 3 heures pour l’épreuve de spécialité et 2 heures pour l’épreuve de procédure).
    En particulier, un effort important doit être consacré en début d’année à la méthodologie de la note de synthèse. En effet, il vaut mieux se familiariser le plus rapidement possible avec cette épreuve, dont le formalisme est très rigoureux.

L’important est donc de savoir être régulier : pensez par exemple à réserver vos samedis ou dimanches matin pour vous consacrer à une session de révision ou à un entraînement en conditions réelles.

Par ailleurs, une salle d’examen ressemble à peu près à ça :

salle examen CRFPA

L’ambiance est assez particulière et cela peut déstabiliser certaines personnes. Il faut donc s’y préparer à l’avance en essayant de passer plusieurs fois, si possible, des examens blancs en conditions réelles.

Suivre une préparation privée au CRFPA ?

C’est la grande question que se posent tous les préparationnaires du CRFPA : faut-il s’inscrire dans une prépa privée ?

Pour rappel, une préparation privée est un organisme de formation hors université qui propose des cours et des entraînements pour se préparer à l’examen.

Il n’y a pas de réponse générale, mais il est possible de présenter les avantages et les inconvénients.

Du côté des avantages :

  • La préparation privée assure un véritable cadre pour réviser. Cela peut être particulièrement utile pour les étudiants qui ne se sentent pas autonomes pour avancer dans leurs révisions, en particulier pendant la période d’été où cela peut s’avérer particulièrement difficile.
  • De manière générale, les préparations privées au CRFPA offrent l’opportunité de réaliser de nombreux examens blancs et d’avoir des copies corrigées régulièrement pour progresser.
  • Enfin, elles offrent la possibilité de fréquenter d’autres préparationnaires et de bénéficier d’une forme de solidarité et d’émulation collective. C’est particulièrement précieux, surtout pendant l’été, car la solitude peut être un frein important dans les révisions et la source d’une perte de motivation.

Du côté des inconvénients cependant :

  • Les préparations privées au CRFPA coûtent chères : leur prix peut aller de 1000 à 2000 euros
  • Les enseignements ne sont pas forcément personnalisés, ce qui peut être assez frustrant. En effet, beaucoup de prépas accueillent chaque année des centaines d’élèves.
  • Enfin, le rythme de travail est parfois épuisant, si bien que certains étudiants se présentent aux épreuves officielles sans avoir pris le repos nécessaire.

Il n’est donc pas obligatoire de suivre de préparations privées. Cela dépend surtout de la méthode de travail : certains étudiants sont assez disciplinés pour travailler seul, tandis que d’autres préfèrent avoir un cadre contraignant et stimulant.

Par ailleurs, de plus en plus d’Instituts d’études judiciaires (IEJ) proposent désormais leur propre préparation d’été au CRFPA à des prix beaucoup plus abordables : cela peut constituer un compromis intéressant.

Travailler la méthodologie avant tout

Le CRFPA est un examen qui est en réalité assez académique. L’idée générale n’est pas de sélectionner les futurs professionnels du droit mais plutôt de s’assurer des qualités scolaires des étudiants à la fin de leur cursus universitaire.

Dès lors, qui dit épreuve académique dit épreuve où la méthodologie est particulièrement importante.

En particulier, il faudra maîtriser parfaitement la méthodologie de la note de synthèse et la méthodologie du cas pratique.

En ce qui concerne la note de synthèse, la meilleure méthode est d’acquérir les exigences méthodologiques le plus rapidement possible dans l’année. En effet, il s’agit d’une épreuve très codifiée avec un certains nombre de consignes strictes comme l’obligation de citer tous les documents expressément, de ne pas dépasser un certain nombre de pages, de formaliser un plan très précis, etc…

En ce qui concerne les cas pratique en droit des obligations, en épreuve de spécialité et en épreuve de procédure, le meilleur conseil à suivre est de s’entraîner régulièrement face à des sujets blancs. C’est en effet le meilleur moyen d’acquérir des automatismes qui permettent de gagner un temps précieux.

De manière concrète, le CRFPA est à la fois un examen de méthodologie et une épreuve de vitesse. L’idée est de montrer aux correcteurs que vous disposez de bonnes connaissances juridiques et que celles-ci sont retransmises en respectant les règles de formes dans un temps limité et contraint.

Être stratégique pour gagner des points aux épreuves écrites et orales du CRFPA

Pour rappel, le CRFPA est un examen et non un concours, ce qui veut dire que l’on est admis si la moyenne obtenue à l’ensemble des épreuves est supérieures à 10.

Il n’y a donc pas d’inquiétudes à avoir de ce point de vue-là : contrairement à ce qu’il se passe dans les concours, il n’y a pas un nombre de places limitées.

Il découle de ce constat que la bonne stratégie à adopter est de chercher à avoir plus de la moyenne et non pas à briller à chacune des épreuves.

Concrètement, cela signifie qu’il faut adopter un comportement stratège lors des épreuves écrites.

Par exemple, il vaut mieux chercher à obtenir une note moyenne dans chacune des épreuves du CRFPA plutôt que tout miser sur une très bonne note dans une seule matière en espérant remonter sa moyenne générale.

De la même manière, lors des cas pratiques il ne faut pas hésiter à passer certaines questions qui semblent difficiles quitte à revenir dessus par la suite. Il est fortement conseiller de répondre à toutes les questions et d’absolument terminer l’épreuve : c’est le meilleur moyen de récolter quelques points qui permettront sans doute de dépasser la note de 10, même si la réponse n’est pas parfaite et exhaustive.

Pour les épreuves orales, composées du Grand oral et d’une épreuve de langue étrangère, il n’est pas nécessaire de préparer une magnifique plaidoirie ou d’être parfaitement bilingue.

Bien sûr, les épreuves orales ne doivent pas être négligées mais une préparation rigoureuse et régulière sur le plan des connaissances et de la méthodologie tout au long de l’année suffisent largement pour obtenir la moyenne.

Adopter le bon état d’esprit

A l’heure actuelle, chaque personne dispose de trois tentatives pour passer l’examen d’entrée au CRFPA.

Il ne faut donc pas s’inquiéter, le jour des épreuves, en se disant qu’il n’y a aucun droit à l’échec. Au contraire, la plupart des avocats ont échoué au moins une fois à l’examen !

C’est donc un moment sérieux, mais qui ne détermine nullement votre capacité à devenir un bon avocat, ni même la suite de votre carrière professionnelle.

Il faut donc essayer de ménager une forme d’équilibre entre concentration pour réussir et une forme de calme et de maîtrise de soi pour ne pas céder au stress.

En cas d’échec, pas de panique ! Nous sommes tous inégaux face aux examens du CRFPA : certains les réussissent directement, d’autres prennent parfois plus de temps et réussissent au bout de la deuxième ou de la troisième tentative.

N’oubliez jamais qu’il y a toujours une forme de hasard dans de telles épreuves : on peut parfois être dans une période de vie où il est plus difficile de travailler, tomber sur une année où les sujets étaient plus difficiles, etc…

Quoiqu’il en soit, il s’agit d’une épreuve académique qui ne prédétermine absolument pas les futures qualités d’un avocat. C’est donc un moment difficile à passer, mais qui sera largement oublié une fois la réussite à l’examen acquise !

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